Petrole - Analyse

PETROLE au 06/08/2008

Les cours du pétrole brut s'inscrivent en baisse mercredi, sur fond d'inquiétudes persistantes concernant la diminution de la demande et les signes de ralentissement économique mondial, indiquent les courtiers.

Le contrat sur le brut pour livraison en septembre coté au Nymex cède 49 cents, à 118,68 dollars le baril, tandis que celui sur le Brent perd 37 cents, à 117,33 dollars le baril.

L'éloignement de la menace d'une nouvelle tempête dans le golfe du Mexique, où se trouvent d'importantes installations pétrolières, signifie qu'un facteur de soutien pour les prix du brut a disparu, observent les courtiers.

Le marché attend mercredi la publication des statistiques hebdomadaires sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis pour la semaine s'étant terminée le 1er août.

Selon une enquête de Platts, les analystes s'attendent à une baisse de 1,2 million de barils des réserves de brut et à un recul de 1,4 million de barils des stocks d'essence.

Le pétrole en dessous des 120 dollars

JDF / Le marché se focalise actuellement sur les nouvelles baissières, et notamment sur l’affaiblissement de la demande.
Le baril de brut léger à livraison pour septembre a fini hier à 119,41 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), cédant ainsi 2 dollars. Depuis mi-juillet, les cours ont perdu près de 20%.

En outre, les stocks de pétrole américain seront annoncés ce mercredi, et pourraient faire état d’une nouvelle baisse de la demande américaine. Les investisseurs continuent par ailleurs de suivre de près l’évolution du dossier iranien. Hormis le fait que le pays est l’un des principaux producteurs et exportateurs mondiaux de brut, le pays a un potentiel pouvoir de contrôle sur les échanges, compte tenu du fait que 40% du pétrole mondial transite par le détroit d’Ormuz, voisin de l’Iran. Lundi, le pays a été menacé de nouvelles sanctions suite à un entretien peu concluant du négociateur iranien Saïd Jalili avec le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Javier Solana.

Enfin, concernant la tempête Edouard, autre facteur pouvant potentiellement pousser les cours à la hausse, elle a atteint les côtes du Texas et « devrait désormais s’affaiblir », d’après le Centre national des ouragans (NHC) américain. Les investisseurs craignaient qu’elle ne se transforme en ouragan, ce qui aurait pu endommager certaines installations pétrolières du golfe du Mexique